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Innovation Managériale:  rien ne se passe... ou presque

L'innovation en entreprise, est très majoritairement liée aux innovations technologiques ou à la création de nouvelles offres et de produits. Ainsi, un sondage Ipsos de 2013 montre que l'innovation est confiée à 72 % aux fonctions Recherche & Développement, Qualité et Marketing, soit entre 5 à 8 % des l'effectifs.. 

Par contre, en matière d'innovation managériale, très peu de choses se sont passés depuis un siècle. De même, très rares sont les décideurs qui simplement l'évoquent. Les rares fois où il en est question, les évolutions portent sur l'organisation et les systèmes d'information mais pas sur les systèmes et les outils collaboratifs qui arrivent en dernière position. Pourtant, s'il y a une véritable révolution du management à déployer, c'est certainement dans cette voie qu'elle se situe. Ainsi, dans ce désert de l'innovation managériale, les quelques entreprises qui ont exploré et appliqué ces voies innovantes, présentent toutes des performantes nettement plus élevées que les entreprises identiques du même secteur. 

Le Constat ...

L’Homme est au cÅ“ur de l’entreprise, cela est évident! Pour autant les organisations et les principes de gouvernance ne prennent pas ce constat en compte. Il en résulte un fort «désengagement» des salariés. Et les chiffres sont inquiétants !

Ainsi en France, selon l’institut Gallup qui étudie ce phénomène depuis plusieurs années, seul 9% des salariés sont réellement engagés (ils sont motivés, ils prennent des initiaves, s'impliquent et sont des élements moteurs). 65 % d'entre-eux sont désengagés (salariés qui font simplement leur travail sans investissement ni ambition, ni initiatives) et 26% sont fortement désengagés (traînent des pieds et peuvent aller jusqu'à saboter le travail des autres), C'est un peu comme si un quart des salariés pédalaient dans un sens opposé à celui des autres et que plus de la moitié ne pédalaient pas beaucoup !

Au final, le coût induit du désengagement est considérable! L’étude sectorielle IBET estime le coût du désengagement en France à, en moyenne, à environ 12 000 € / an et par salarié, soit un total supérieur à 200 milliards  d’€uros  par  an !

(coût  du  désengagement: arrêts  de  maladie, absences, retard, licenciements non Ã©conomiques, burn out, dépressions, manque de productivité, déficit de créativité, manque de loyauté, les démissions, périodes d'essai infructueuses, etc.

Aux USA, Gallup estime ce coût à plus de 350 Milliards de $ par an. Pourtant, malgré ce constat alarmant,  très peu de choses ne se passent! Les salariés sont de plus en plus déprimés et peu engagés. Du coup, ils sont de plus en plus contrôlés, interdits d'initiatives et de parole; Les managers quant à eux sont de plus en plus démunis devant cette situation.

L'Analyse: les mêmes choses produisent les mêmes effets

Les paradigmes managériaux demeurent donc inchangés depuis un siècle. Les processus  de décision sont toujours descendants et c'est toujours le "chef" qui décide. Quand on demande aux collaborateurs d'être force de proposition, seules 10% de leurs propositions sont prises en compte. Et quand on leur accorde un semblant d'autonomie, le prix à payer est élevé en terme de contrôles de plus en plus drastiques et oppressants. Les processus informatiques et les procédures tuent la créativité et le bon sens en tracant les routes et méthodes, desquelles il n'est plus possible de s'évader! Ainsi, les outils de management sont également toujours "descendants". Même mieux formés et plus compétents, les salariés sont tenus de rester dans le cadre strict de leur description de poste. La stratégie et la prise de décision demeurent encore le privilège de la gouvernance, etc. Au fond, si l'appelation a évolué au fil des années (patron, chef, cadre) le manager a toujours pour rôle principal de décider, planifier, prescrire et de contrôler le travail de son équipe. De plus, comme ce manager est "jugé" sur ces élements, il a tendance à perpétuer le système en ajoutant en plus, sa propre couche de contrôle et de pression. 

On le voit l'innovation managériale est un excercice difficle et il faut l'accepter. Les quatres raisons principales sont :

  1. Les certitudes sont ancrées: difficile de remettre en cause ce que l'on considère comme une vérité absolue !

  2. Peur de perdre le contrôle ou le pouvoir, inquiétude de perdre des avantages et crainte de faire des erreurs.

  3. La pression sociale est forte faisant renoncer beaucoup au motif que ces idées nouvelles seront rejetées par les autres. On fait donc comme les autres

  4. Il est difficile de sortir des schémas habituels de pensée

Pourtant les bénéfices à attendre sont importants ...

Pourtant, une réelle innovation managériale et dans l'organisaton est mise en œuvre par des dizaines de sociétés en France et à travers le monde, où des leaders, chefs d’entreprises ont mis en œuvre des systèmes de gouvernance qui permettent de concilier haut niveau de performance et épanouissement des salariés.

Découvrez quelques exemples de libération d’entreprise ici ! Ces exemples inspirants montrent que ces solutions sont possibles dans tous les secteurs : Groupe Poult, Favi, SEW Usocome, WL Gore, Ministère Sécurité Sociale Belgique et demain Michelin, Auchan etc.. 

Il est important ici de noter que, dans ces entreprises, ces démarches d'innovation managériale ont été initiées, non pas

pour le simple principe d'obtenir un meilleur « bien être au travail Â» mais véritablement pour obtenir une meilleure performance pour l'entreprise. Et cette performance est partout atteinte ! 

  • Favi (équipementier automobile) est leader européen et exporte en Chine

  • Poult est devenu n°1 français du biscuit en marque de distributeurs

  • Gore présente une croissance à deux chiffres depuis plus de 20 ans en continu et est une des entreprises les plus innovante au monde

  • Lippi est en passe de devenir un leader français de la clôture technique

 

Par ailleurs, des études très sérieuses de différents organismes ont montré que dans les entreprises ayant initiée ces réformes :

  • Le nombre de salarié malade est divisé par 2 (Gallup)

  • L’absentéisme est divisé par 6 (Gallup)

  • La loyauté des salariés est multipliée par 9 (Gallup)

  • La productivité est augmenté de 30% et plus selon les cas (S. Achor - IAPR), soit un gain d'un salarié pour trois

  • La créativité est augmenté de 55% (T. Amabile - Harvard Business School))

  • Durée de carrière augmentée de 4.9 à 6.6 ans (Securex)

Gallup montre également que dans ces entreprises

  • 55% sont engagés, 32% sont désengagés, 13% sont  désengagés (contre respectivement, 9%, 65% et 27 % dans les entreprises standards)

Les Pistes de solutions ...

Des solutions mises en oeuvre par ces entreprises consistent à emprunter un "chemin de libération". Ce chemin conduira les organisations à franchir des étapes qui permettront progressivement d'atteindre ce niveau de performance.

(NB : la voie de libération est un chemin mais n’est ni une vérité, ni une méthode. Ainsi, la liste suivante n’a pas d’ordre et n'est pas forcément exhaustive. Chaque entreprise suit son propre chemin pour arriver au même sommet)

 

La liste des points de passage : 

  • Partager la vision, donner du sens

  • Arrêter de parler, écouter les collaborateurs et Créer un environnement favorisant l'expression

  • Réduire les signes de pouvoir et alimenter le besoin de justice.

  • Choisir son attitude, jouer son rôle !

  • Arrêter de motiver mais plutôt «créer l’environnement nourricier»

  • Préserver la liberté : présomption de confiance, droit à l’erreur, responsabilité

  • Promouvoir la coopération et la collaboration en misant sur l'intelligence collective

  • Placer le salarié en contact direct avec le client

  • Eliminer les petits cailloux à l’intérieur des chaussures de chacun : réduire les procédures, les contrôles, les notes de service

  • Réduire les niveaux hiérarchiques et renforcer les fonctions supports: passer des managers avec 'savoir faire' aux leaders avec ‘savoir-être’

  • Privilégier les objectifs et les primes collectifs au détriment des objectifs et des primes individuelles

 

Pour arriver à mettre en musique au final l’équation de synthèse suivante (crée par le ministère de la sécurité sociale belge)

 

Liberté + Responsabilité entraine Performance + Bonheur 

 

Ensemble inventons votre chemin !

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